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Monseigneur Verrue ou "l'Insoutenable Amertume d'un Opiomane Littéraire en Attente d'un Second Couronnement"
29 mai 2010

Extrait de mes carnets

"À peine le printemps de ma vie s'achève, que, déjà, c'est l'automne.
Feuille après feuille, je tombe en morceaux.
Vermeil, orange, ambre.. Un tourbillon de couleurs, un tourbillon d'odeurs.
Nécrose et putréfaction.

J'ai toujours aimé regarder au centre des escaliers en colimaçon.
Vertiges, confusion; Monter au descendre?
Quoiqu'il en soit, me voici aux enfers, et je ne savais pas que l'on pouvait descendre si bas.
Fumée, flamme, fouets; un océan de braises et de douleur...
Agonie intemporelle...
Narcolepsie sporadique...
Science du blasphème.

Je voudrais m'arracher les yeux pour ne plus voir,
Ce monde est si laid,
J'aimerais ravoir des yeux d'enfant..
Je voudrais me crever les yeux pour qu'ils arrêtent de pleurer,
Car me voilà seul maintenant,
[...]
Seul face à quelque chose de plus terrible que la mort.
Je paierais de ma vie pour arrêter cette souffrance infâme, cette souffrance qui rend fou..
[...]

Il faut continuer à vivre, mais j'ai mal, tellement mal.
Et il fait si froid, là où il n'y a jamais de printemps, jamais d'été.
Seulement le vide et le froid de l'hiver,
Seulement la mort et la décrépitude de l'automne,
Seulement une nature morne et fatiguée,
Seulement la musique au travers des branches vides et desséchées,
Seulement la peine et les au revoir..
Quels visages atroces.
J'ai mal, j'ai mal, j'ai mal,
J'ai mal, j'ai mal, j'ai mal,
J'ai mal, j'ai mal, j'ai mal,
[...]
Fermez la lumière.
Aucun bonheur n'est possible.
Pas là d'où je viens."

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